Photographe de portrait Toulouse, Lausanne
Photographe de portrait de femme à Toulouse, à Lausanne, à Auch … je construis des personnages imaginaires, totalement infusés de mon histoire, de mon entourage, de mes rencontres, d’un lieu, d’un modèle et d’une ambiance. J’aime croiser le réel et l’imaginaire. A travers les mots et la photo.
Un immense merci à Hugo, pour ces lieux sublimes, à Jeanne Heng, la modèle et à Camille Dedet, MUA.
Portrait intime de femme
Elle erre dans le grand appartement. Elle ne se départit pas de cet air implacable. Ses grands yeux nous fixent. Ses cheveux lissent invitent à la discipline. Vêtue de sombre, sa silhouette dégage une toute puissance. Elle se tient droite. Sanglée dans ses convictions, gainée de volonté. On la croirait presque emmurée.
Elle pratique le silence comme une vocation innée. Elle pèse ses mots, les mesure, les compte. Elle n’aime pas l’incontinence des mots. Non pas par paresse mais par sens. Parce que rien ne sert d’en dire plus, d’en faire plus, d’en donner plus, d’en demander plus, que le nécessaire.
Portrait d’une femme intrigante
Derrière son expression impassible, on a l’impression qu’elle calcule, qu’elle soupèse, qu’elle évalue. On se sent mal, on voudrait qu’elle parle, que ses traits s’attendrissent, on appelle de tous nos vœux le contact humain, la décence empathique. Par pitié, aime moi, montre moi que tu fais partie de ma meute.
Mais elle reste là silencieuse, intrigante, un peu hiératique. Elle n’a pas l’habitude des compromis. Elle ne joue pas. Elle n’a jamais invité le hasard dans sa vie. Il est l’ennemi juré. Celui qui fout en l’air les vies des autres, à l’improviste. Alors elle pose des choix. Elle n’est pas modeste. La réalité c’est qu’elle aime les défis, elle adore sa carrière et ses projets. Elle est pétrie d’ambition, depuis son enfance. Un perpétuel face à face avec un père passionné, qui inculquait avant tout à ses enfants la nécessité de se dépasser. Elle a grandi avec ça. En a fait son groupe sanguin.
Elle a soigneusement choisi la teinte de son rouge à lèvre. Elle avait envie de traduire l’immense violence qui la submerge parfois. Elle ne supporte pas de voir ou d’entendre des gens être rabaissés, soumis, maltraités, dominés. Mais en même temps, elle vise le règne la puissance et la gloire. Elle a envie d’affirmer qu’elle peut voir rouge. Qu’il est inutile de s’y frotter trop fort. Un rouge sublime. Un rouge qui tache. Un rouge sang.
Photographier la femme
Pour l’heure, elle manœuvre. Il lui reste un choix stratégique à faire, une direction à prendre, elle en sent le poids sur ses épaules. Dans l’ombre, là où on ne peut pas la voir, elle tremble parfois. Mais à peine entrée dans le rayon de lumière, elle retrouve sa posture imposante. Elle sait qu’on ne lui fera pas de cadeau. On ne pardonne pas la puissance. Encore plus au féminin.
Elle va laisser partir ce piano. Et dans ce piano se nichent les heures douces, les heures indues, les heures de tendresse et de vulnérabilité, où, enfant, la musique venait apaiser sa soif d’amour et son estomac affamé.
Photographier la solitude
Elle a commencé à décrocher les lustres. Il n’y a plus de chaise, de tabouret, de fauteuil. Tout est déjà parti. Une vague odeur de tabac froid laisse à penser que l’humain est parti, il n’y a pas si longtemps. Si seulement. S’asseoir sur l’escabeau, pour décrocher la lune. Demander l’impossible. Pour une fois.
Elle est restée un peu, les jambes dans le vide, sur la commode, sur la cheminée. Petite, on lui répétait qu’on ne pouvait pas s’asseoir là. Mais elle a toujours trouvé que c’était d’excellents postes d’observation.
Il n’y a rien de plus sérieux que la vie, car il suffit d’un pion qui se laisse déséquilibrer pour ruiner tout le jeu.
Photographe, écrire des portraits photo, Toulouse, Lausanne
Photographe de portrait sur Toulouse et Lausanne, j’adore également écrire, alors n’hésitez pas à me contacter pour mettre en photos et en mots votre histoire ou une histoire imaginée, imaginaire, afin de mettre en valeur un lieu, une marque, une personnalité, une décoration …